Présentation de l’Egypte
Données générales

Données générales


Présentation du pays

Nom officiel : République arabe d’Égypte.

Nature du régime : Régime semi-présidentiel (constitution du 18 janvier 2014).

Chef de l’État : Abdel Fattah Al Sissi (depuis le 8 juin 2014).



Données géographiques


Superficie : 1.002.000 km²

Capitale : Le Caire (23 millions d’habitants)

Villes principales : Alexandrie (4,1 millions d’habitants), Port-Saïd, Assiout, Louxor, Assouan

Langue officielle : arabe

Monnaie : Livre égyptienne (1 € ≈ 19 LE)

Fête nationale : 23 juillet (en commémoration de la révolution des officiers libres du 23 juillet 1952)



Données démographiques


Population (2017) : 100 M d’habitants en Égypte.

Densité : 83 habitants/km² (95% de la superficie de l’Égypte est désertique. La densité dans le delta et la Vallée du Nil est évaluée à 1500 habitants/km²)

Croissance démographique : environ 2% / an

Indice de fécondité (2016) : 3,2 enfants/femme

Espérance de vie (2016) : 71,4

Taux d’alphabétisation (2015) : 73,75%

Religions : islam sunnite ; christianisme (environ 10% de Coptes)

Indice de développement humain (2017) : 0,70 / 1



Données économiques


PIB (2017) : 235 milliards de dollars

PIB par habitant (2017) : 2412 $/habitant

Croissance du PIB (2017) : 4,1 %

Chômage (au sens du BIT) (2017) : 12,1 %

Inflation (2017) : 22%

Solde public (2016/2017) : -10,9% du PIB

Balance commerciale (2015) : -12,2% du PIB

Principaux clients : Émirats arabes unis, Arabie saoudite, Italie, Allemagne, Turquie, États-Unis

Principaux fournisseurs : Chine, États-Unis, Turquie, Arabie saoudite, Russie, Allemagne, Italie

Exportations de la France vers l’Égypte (2017) : 1,9 milliards d’euros

Importations françaises depuis l’Égypte (2017) : 617,3 millions d’euros

(Sources disponibles : Banque centrale d’Égypte, DGTPE, FMI, Banque mondiale, OCDE, BIT, PNUD - Rapport mondial sur le développement humain)



Présence française


Site internet de l’ambassade de France en Égypte : https://eg.ambafrance.org/

Consulat(s) : Le Caire, Alexandrie

Communauté française en Égypte : 6085 Français immatriculés et 394 étrangers (enfants ou conjoints de Français) également protégés

Communauté égyptienne en France : 15.000 (estimation)



Éléments d’actualité :

Politique intérieure


A la suite de la Tunisie, l’Égypte a été touchée par la vague des printemps arabes à partir du 25 janvier 2011. Le Président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis 1981, a quitté ses fonctions le 11 février. Le Conseil suprême des forces armées (CSFA) a assuré le pouvoir par intérim et nommé un gouvernement civil dirigé par Essam Sharaf puis Kamal Ganzouri. Les élections législatives, tenues entre novembre 2011 et janvier 2012, ont vu la victoire des candidats du Parti de la Liberté et de la Justice (PJD), aile politique des Frères musulmans. Cette victoire a été suivie par celle de Mohamed Morsi lors de l’élection présidentielle de mai-juin 2012, face à Ahmed Shafik, dernier premier ministre de Hosni Moubarak. En juin 2013, Mohamed Morsi est destitué et remplacé par le Ministre de la Défense Abdel Fattah al-Sissi.

Une nouvelle constitution a été adoptée par référendum, les 14 et 15 janvier 2014, avec un taux d’approbation de 98,1% et un taux de participation de 38,6%.

Lors du scrutin des 26 et 28 mai 2014, l’ancien Ministre de la Défense, Abdel Fattah Al Sissi, a été élu président de la République avec 96,9% des suffrages face à Hamdine Sabbahi, homme politique du parti nassérien Karama. La participation s’est élevée à 47,5%. Enfin, les élections législatives se sont tenues en deux étapes entre le 17 octobre et le 2 décembre 2015. La coalition « Pour l’Amour de l’Égypte », qui regroupe des partis favorables au président Sissi, a remporté la totalité des 120 sièges pourvus au scrutin de liste. Le taux de participation s’est élevé à 28%.

Le 2 avril 2018, le président Sissi a été réélu pour un mandat de quatre ans, avec 97,08 % des suffrages exprimés et un taux de participation de 41,05%.

Au plan économique, la mise en œuvre des réformes engagées depuis l’automne 2016 en application du programme conclu avec le FMI se poursuit. Sous l’effet du flottement de la livre égyptienne (qui a perdu 50% de sa valeur face au dollar et à l’euro) et de la hausse des prix des carburants et de l’énergie, l’inflation s’est envolée et pèse lourdement sur le pouvoir d’achat des Égyptiens. Les mesures prises ont contribué à restaurer la crédibilité de l’Égypte sur les marchés financiers et à améliorer les fondamentaux de l’économie égyptienne (réserves de la banque centrale). Par ailleurs, une embellie de la situation économique est espérée grâce à la mise en exploitation de nouveaux champs gaziers en Méditerranée et à l’accroissement des investissements étrangers.



Situation économique (Source : DG Trésor)

Le PIB de l’Égypte, le deuxième d’Afrique, était de 256 milliards de dollars en 2016-2017. Il résulte d’une économie diversifiée, structurée autour des secteurs manufacturiers (16%), immobilier et de la construction (15%), du commerce de gros et de détail (13%), des secteurs extractif (12%), ainsi qu’agricole, forestier et de la pêche (11%). L’armée est également un acteur économique important, y compris dans le domaine civil. Par ailleurs, le secteur informel représenterait l’équivalent de 40% du PIB et 50% de l’emploi total.

A la suite de la modernisation de son économie au milieu des années 2000, l’Égypte a connu des taux de croissance record (7% entre 2005 et 2008). Toutefois, la crise financière de 2008 et l’instabilité politique depuis la chute du président Moubarak en 2011 ont durablement affaibli l’économie.

L’Égypte bénéficie traditionnellement des revenus de quatre rentes : les transferts de la diaspora (18 milliards de dollars par an en moyenne depuis 2011), le tourisme (jusqu’à 12 milliards de dollars par an avant la révolution de 2011, les revenus sont tombés à 4,4 milliards en 2016), les redevances d’utilisation du Canal de Suez (5 milliards de dollars) et les ventes d’hydrocarbures (6,5 milliards de dollars), qui représentent 37% des exportations.

L’évolution de la situation économique est marquée un poids important des déficits et de l’endettement publics. Le déficit public s’établit à une moyenne de 12% depuis 2012-2013. La dette publique, détenue en majorité par les banques domestiques, est en hausse constante et représente 103,3% du PIB en 2016-2017 (contre 67% en 2008).

La croissance économique, bien que résiliente (4,2% en 2016-2017), est insuffisante pour compenser le poids des dépenses publiques qui se sont multipliées par 2,2 en 5 ans. Celles-ci se décomposent principalement en remboursement des intérêts de la dette (30% du total), en salaires et traitements des fonctionnaires (23%), et en dépenses sociales (22% du total). En 2016-2017, seul 11% du budget a été consacré aux dépenses d’investissement.

La situation extérieure de l’Égypte est également dégradée. Le commerce extérieur affiche un déficit structurel qui reflète une balance des hydrocarbures devenue déficitaire et la dépendance de l’Égypte aux imports de biens intermédiaires et de produits de consommation. Celui-ci n’est plus équilibré ni par le produit des rentes traditionnelles, qui diminuent (transferts des migrants, tourisme) ou plafonnent (canal de Suez), ni par le montant des investissements étrangers, directs ou de portefeuille.

Pour corriger ces déséquilibres, le gouvernement a engagé un programme de réformes soutenu par le FMI (prêt de 12 milliards de dollars sur la période 2016-2018) qui vise à atteindre en 2018-2019 une croissance de 5,5%, un déficit budgétaire de 4,7% de PIB, un déficit de la balance courante de 3% de PIB et un endettement de 85,8% de PIB.

Dans ce cadre, l’Égypte a procédé en novembre 2016 à la libéralisation totale du régime de change de la livre égyptienne, assortie d’une dévaluation importante qui a permis de résoudre en partie le problème de disponibilités en devise du secteur bancaire. Les autorités ont également adopté des mesures de consolidation budgétaire comme la loi sur la réforme du service public, la mise en place de la TVA et le démantèlement des subventions énergétiques (hausse des prix de l’électricité et des carburants). Enfin, le gouvernement souhaite encourager la croissance, la diversification économique, les exportations et les investissements notamment via des mesures d’amélioration de l’environnement légal des affaires.

Le gouvernement a lancé une série de grands projets d’infrastructures dont les plus emblématiques sont le doublement du canal de Suez, le développement de la région économique attenante et la construction d’une nouvelle capitale administrative.

Voir la fiche Égypte sur le portail du Ministère de l’Économie et des Finances et la présentation du Bureau Business France en Égypte


Politique étrangère


Le retour de l’Égypte sur les scènes régionale et internationale constitue une des priorités du Président Sissi, après les années de bouleversements internes qui ont contraint l’Égypte à un certain retrait.

L’Égypte joue traditionnellement un rôle essentiel dans le dossier israélo-palestinien : médiation dans la crise de Gaza à l’été 2014, rôle clef dans l’accord de réconciliation inter-palestinien du 12 octobre 2017. Elle œuvre actuellement en faveur d’un accord de trêve durable entre le Hamas et Israël, et de la réconciliation inter-palestinienne entre le Fatah et le Hamas.

Alors que cela ne faisait pas partie de ses premières priorités, l’Égypte s’engage davantage dans la crise syrienne. Elle dispose de relais utiles, en particulier au sein de l’opposition syrienne en accueillant la plateforme du Caire. L’Égypte a rejoint le Small Group en juillet 2018.

L’Égypte cherche, par ailleurs, à renforcer son rôle sur la scène africaine. Elle prendra la présidence de l’Union africaine en janvier 2019. L’Égypte est particulièrement préoccupée par la construction en Éthiopie d’un grand barrage sur le Nil (« Barrage de la Renaissance ») qu’elle juge susceptible d’avoir un impact sur le débit du fleuve. Une série de rencontres bilatérales et trilatérales, avec le Soudan, ont permis d’ apaiser les tensions.

L’Égypte entretient une relation forte avec l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Koweït, qui lui apportent leur soutien, notamment financier. L’Égypte appuie l’intervention militaire sous égide saoudienne au Yémen. A l’inverse, les relations avec la Turquie et le Qatar restent difficiles.

Avec les États-Unis, l’Égypte entretient également une relation de proximité, étant historiquement le 2ème bénéficiaire de l’aide américaine dans la région. L’Égypte a accueilli avec enthousiasme l’élection du Président Donald Trump et a effectué une visite d’État à Washington en avril 2017.

L’Égypte cherche à diversifier ses alliances, en se rapprochant de la Russie, avec laquelle la coopération en matière économique et militaire se renforce, mais également de la Chine, avec une relation économique qui se renforce, et l’Union européenne, en particulier depuis la reprise du dialogue d’association à l’été 2017.

Source :

https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/egypte/presentation-de-l-egypte/